Samedi 26 avril
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Ma Chérie (et néanmoins esclave) est bisexuelle, c'est à dire qu'elle aime (aussi) les femmes et ainsi, un de nos
jeux favoris consiste à comparer nos goûts en la matière en se montrant l'un à l'autre les spécimens féminins passant autour de nous. Ce goût commun pour la féminité est un
ciment supplémentaire entre nous que vous retrouverez
souvent si vous parcourez notre blog. Toutefois partager une femme ensemble (bisexuelle donc mais aussi dans notre
cas soumise) revient à marcher entre nous sur une ligne ténue (voir article de ma Chérie sur la jalousie ci aprés mais aussi "douce nuit chez C") mais tellement (j'allais dire bandante)
délicieuse.
Que peut on dire sur la bisexualité féminine ?
Est on dans ce désir en quête d'un autre soi-même ou bien émue par quelqu'un de si semblable ?
Pour répondre je vous citerai Paul Geraldy :"Il faut se ressembler un peu pour se comprendre mais il faut être un peu différents pour s'aimer" . Sans doute est ce pour cela que dans les
couples homosexuels l'un fait la femme et l'autre l'homme et donc
s'obstine à reproduire la dialectique dominant/dominé ou actif/passif. La bisexualité c'est donc l'ambiguité avec un
surcroît de tendresse et de douceur pour une autre femme; facteur qui me confronterait à privilégier la complicité entre soumises tandis qu'un rapport avec une autre qui serait domina ne
pourrait confronter qu'une complicité entre dominants donc empreinte de testostérone et in fine de rivalité latente visant à répondre à la question essentielle à toute virilité :qui a la plus
grosse ?
Ce que je retiens pour ce qui me concerne c'est que la femme bisexuelle se sent beaucoup plus féminine et
sensuelle avec une femme. Les gestes entres elles sont pleins de douceur et le charnel obèit à des critères d'esthétismes qui me comblent.
Alors OUI je cherche à développer chez ma Kajira en devenir la complicité avec d'autres comparses; ceci bien
evidémment sous mon contrôle et en ma présence.Nul doute que dans ce contexte ma Kajira (jalouse comme elle peut l'être) se révélera une éducatrice et une tigresse hors pair
pour les fans de psychanalyse (dont je suis) voilà un texte trés éclairant sur la bisexualité en général et féminine en particuliers:
"Faut-il toujours s'en remettre aux poètes et aux mystiques pour en savoir davantage sur le mystère de la féminité ? Le statut
d'énigme - et non pas le secret d'un savoir sexuel - est amené par Freud dans sa question : «Que veut la femme ?» Qu'on lui dise qui elle est ? La réponse sur la satisfaction vient saturer la
question et enfermer le désir féminin dans une métaphore qui est celle de l'inconscient : «L'élément sexuel refoulé est toujours l'élément féminin.» Cette identification du féminin à l'inconscient
aura un destin particulier dans la théorie de la bisexualité psychique : le féminin d'une femme resterait, ici, aux
prises avec une altérité non symbolisable, sinon dans l'organisation phallique de la différence des sexes. Avec
Lacan, l'énigme du sexuel n'est plus celle du féminin, qui devient une autre façon de parler de ce qui échappe au discours. Cette question est celle d'un excès (c'est aussi celle d'une altérité
«trop autre». pour s'inscrire dans la logique phallique). L'énigme du féminin revient, déplacée par une théorie du sujet. Théorie dont nous pouvons penser qu'elle neutralise peut-être le sexuel,
comme l'incarnation sexuée. Mais le sexuel fait retour avec la jouissance, fût-elle autre"
Par niagara
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Publié dans : textes
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