Jeudi 19 juin 4 19 /06 /Juin 11:06

Extrait des « esclaves de Gor »

 

Où l’esclave cherche toujours l’amour de son Maître et réciproquement car, même si sur Gor les esclaves sont contraintes, on s’aperçoit que finalement in fine l’amour triomphe. Dans un monde à priori coercitif et barbare se tiennent des pans d’humanité qui croissent et avancent. En définitive n’est ce pas cela la subversion qui va nous extraire de notre condition : sublimer nos chaînes (celles de nos pulsions) en y trouvant l’Amour ?

Trouver la puissance dans l’impuissance, le don dans la contrainte, l’abandon dans la possession, la liberté dans la dépossession, comme les mystiques qui trouve la béatitude de l’Eveil dans le dénuement et le renoncement à la tyrannie de leur volonté.


Si O tombe dans le BDSM par amour pour finalement perdre  son amant et se trouver elle même ; à contrario, dans Gor on assume (parfois de gré mais plus souvent de force) son statut d'esclave pour y rencontrer l'amour  du Maître. Amour qui va redonner à la Kajira une fierté qui la met en paix avec ce qu'elle est au fond d'elle. Ainsi elle ne se perd nullement mais se trouve dans son amour du Maître

Et le Maître dans cela ?  Il n’est que le vecteur bienheureux mais paradoxalement  soumis tant il est vrai que dialectiquement on est toujours esclave de ses esclaves

 

 

« Je baissais la tête

- Esclave, dit Verna

-Oui Maîtresse, fis je

- On raconte que tu n’es pas comme les autres femmes, que tu n’as pas leurs faiblesses

- Je suis comme je suis et je n’y puis rien, répondis je à Verna, baissant la tête avec déférence

Rask de Tréve sourit

-          Fais là enchaîner sous les lunes de Gor, avait dit Verna

Je la regardai avec fureur

Rask de Tréve avait ri

-Gardien enchaîne là, ordonna t il, sous les lunes de Gor

- viens esclave, dit le gardien

Je le suivis, Je regrettais qu’il me prit mes vêtements mais lorsqu’une esclave est enchaînée sous les lunes de Gor, elle doit être nue

Ce qu’il m’avait fait me rendait furieuse. Cruellement, impitoyablement, injustement, il m’   avait fait découvrir des univers de sensations absolument fantastique, dont je n’avais pas cru mon corps capable. Ses caresses, celle d’un Maître, avaient pris possession de mon corps, totalement, et j’avais été submergé par les sensations m’accrochant à lui, craignant de mourir de plaisir entre ses bras. Riez si vous voulez mais je ne pouvais que l’appeler Maître. N’ironisez pas ne vous moquez pas avant d’avoir vous-même un jour porté un collier ,avant d’avoir, vous-même, été l’esclave et connu les caresses d’un homme tel que Rask de Tréve.

Pourquoi ne venait il pas me chercher ?

Lui avais je déplu ? Je pouvais faire mieux

Je poussais un cri de désespoir

-          Fais moi chercher Rask de Tréve ! Gémis je, fais moi chercher ! (je roulai sur le ventre) je veux te servir, sanglotai je, mordant l’herbe »

Je regardai les lunes les yeux pleins de larmes

Sur la colline couverte d’herbe j’étais enchaînée seule

Je hurlai et me levai d’un bond, les bras tendus vers les lunes. Je restai immobile, impuissante sous elles. Enchaînée, nue, les bras tendus vers elles

Puis, je me mis à danser la folie de mon désir, tournoyant sous les lunes de Gor, essayant de les saisir, tournant sur moi-même, tapant des pieds, virevoltant, criant.

Puis lorsqu’il me fût impossible de danser, je m’abattis sur l’herbe, me tordant, l’arrachant, gémissant.

Et tandis que je hoquetais et pleurais, je m’aperçus, soudain, que cachée dans l’ombre, Verna, la panthère, me regardait

-          Il me semble que ton corps bouge comme celui d’une Kajira ; dit Verna

-          Je suis une Kajira, soufflai je Maîtresse

-          Tu n’es pas comme les autres femmes ; tu es forte tu n’as pas leurs faiblesses

Je m’agenouillai devant Verna et tendis les bras vers elle, je baissai la tête

-          Je suis comme les autres femmes, admis je, j’ai les faiblesses de mon sexe, ajoutai je, en fait je suis peut être plus faible que les autres

-          Maintenant tu parle franchement, reconnut Verna

-          Je n’oublierai pas cette leçon, soufflai je

-          J’ai moi-même lutté contre cette faiblesse, confessa t elle

-          - Je ne lutterai pas, affirmai-je. Je m’y soumettrai

-          - Rask de Tréve, dit Verna, ne t’a pas donné le choix

-          C’est vrai, répondis je

C’était vrai. Rask de Tréve, mon Maître goréen, n’avait pas jugé bon de m’autoriser à choisir, sur le plan de ma capitulation sans conditions

Je baissai la tête

-          Tu as été conquise, souligna Verna

-          Oui, répondis je, j’ai été conquise

-          Je quitte le camp cette nuit, ajouta Verna

Elle montra une silhouette agenouillée, à quelques mètres de nous, penchée, nous tournant le dos. Elle avait aux chevilles, des anneaux qui l’empêchaient de se lever. Ses poignets étaient immobilisés dans le dos par des menottes. Au cou elle portait une petite chaîne qui servait de laisse. Les bandes de cuir du bâillon passaient sur sa chevelure noire et luisante

-          Emmène Talena, annonça Verna, Rask de Tréve me l’a donnée. Je l’emmène dans les forets du nord comme esclave

Verna tourna les talons puis se retourna vers moi

-Adieu esclave, dit elle, si je rencontre Rask de Tréve, ajouta t elle, je lui dirai qu’il y a une fille enchaînée qui, sous les lunes de Gor, désire ardemment ses caresses

Verna ne se retourna pas. Elle se penchât sur la fille agenouillée, lui retirât les anneaux qu’elle portait aux pieds et les mit dans son sac. Elle fit lever la fille aux mains attachées dans le dos et l’entraîna entre les tentes. Je vis les bandes du bâillon serrées sur sa chevelure tandis qu’elle s’éloignait.

Je restai à genoux, seule, enchaînée au sommet d’une colline couverte d’herbe, sous les lunes énormes et dominatrices.

Je me rendis compte qu’une silhouette se tenait prés de moi. Je criais et tendis les bras vers elle.

Rask de Tréve ne prit pas le peine de me libérer. Il me prit telle que j’étais, impatiente et gémissante, sous les lunes de Gor. Je fus soudain, irrésistiblement jetée sur le dos et , m’accrochant à lui, les yeux pleins de larmes de joie, me soumis à son plaisir"

 

Par niagara - Publié dans : textes - Communauté : le monde de GOR
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Commentaires

J'ai lu avec un plaisir évident ce récit ! Je suis de celle qui croit à l'appartenance totale ...au don de sois ...à la passion ... J'étais une rebelle qui a été conquise ....et j'en suis fière ! Comment ne pas etre épanouie dans ce cas ? L'homme que j'aime , mon Maitre , est toujours là pour moi ...je peux compter sur lui ...je sais qu'il sera toujours là pour moi et moi pour lui ! Je ne pense pas qu'à notre époque beaucoup puisse en dire autant !!!??? Je me suis retrouvée un peu dans ce texte....et cela m'a donné des frissons !!!
commentaire n° :1 posté par : naty le: 22/06/2008 à 22h13
merci à toi ce blog est conçu en effet pour que cetains d'entres nous s'y retrouvent

JIM et niagara
réponse de : niagara le: 23/06/2008 à 11h52
Bonjour à vous ! A quand un nouveau récit ?? Je suis devenue accro de votre blog ..sourire.. vous avez tellement de beaux textes !!!! Je me délecte .... Bisous de Naty
commentaire n° :2 posté par : naty le: 24/06/2008 à 13h13
bien vite j'espere
bises
réponse de : niagara le: 26/06/2008 à 20h26
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